12 logements et 2 commerces
Ledru Rolliin - Paris (75)
Cette opération de réhabilitation porte sur un bâtiment de 12 logements et 2 commerces situé au 28 avenue Ledru Rollin (Paris 12ème), construit en 1887 et qui a fait l'objet en 2020 de la mise en œuvre d'une procédure de péril ordinaire par la Ville de Paris suite au signalement par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris d'affaissement de planchers et au passage d’un architecte de sécurité. Depuis, la Ville de Paris a signé avec ELOGIE-SIEMP un bail emphytéotique et l'objectif de la réhabilitation est de mettre à niveau cet immeuble en engageant une opération de réhabilitation globale en milieu semi-occupé. Les engagements pris auprès de la Ville sont : Plan climat Ville de Paris, Certification BEE Rénovation 180 points profil Ville de Paris, Cep < 80kWhep/m²shonRT.an ou gain de 60% (80 kWh<Cep projet>195kWh) et Label Effinergie Rénovation. Les labels BBCA et/ou bâtiment biosourcé ne sont pas visés initialement, néanmoins ils sont actuellement en cours de discussion avec l'AMO Développement Durable.
L’immeuble présente un corps de bâti à simple épaisseur avec 2 refends intérieurs de part et d’autre du hall, perpendiculaires aux façades. La cage d’escalier est située contre l’un de ces refends centraux dans l’épaisseur de la travée latérale. Le bâtiment comporte 5 travées de baies sur rue et cour, deux ailes R+4 en retour le long des mitoyennetés jusqu’en fond de parcelle, quatre étages carrés d’habitation de même hauteur, un cinquième étage en retrait avec balcon sur rue et un 6e étage sous combles dans des fermes à faux-entrait. Le RDC est occupé par deux locaux commerciaux et le sous-sol est constitué de caves voutées en pierres implantées sous le corps principal et les ailes en retour. L’ensemble des étages est desservi par un ascenseur. Les planchers du bâtiment sont des "planchers d’assemblage", ou "planchers à système d’enchevêtrure", c'est à dire des planchers à travures composées, où les solives principales portent de mur à mur, et les solives courantes (ou de remplissage) remplissent l’espace entre les solives d’enchevêtrures, et prennent appui sur des chevêtres ou linçoirs. Les solives les plus larges qui portent les chevêtres sont appelées solives d’enchevêtrures. Ce type de plancher, très utilisé à partir du XIIe siècle, devient majoritaire au XIXe car il assure une grande flexibilité dans l'organisation spatiale en permettant l'implantation aisée de baies et/ou de boisseau dans les refends, tout en conservant une poutraison sans retombée facilitant l'établissement des cloisons. Le bâtiment souffre de 3 pathologies : premièrement un flambement important des planchers en raison des faibles sections de solives d'envevêtrures portant de mur à mur jusqu'à 5,5m, deuxièmement, une dégradation des structures bois au droit des pièces humides, troisièmenent, une dégradation des pans de bois de façades suite à des infiltrations d'eau en raison d'un mauvais entretien.