Passage Racine - Le Havre (76)

architecture prinvault
Maître d’ouvrage:
Ville du Havre
Programme:
Aménagement d''un passage couvert
Equipe :
Echos + Cayla + 60 Circuits
Budget :
0.5M€
Surface:
500 m²
Planning:
Etudes 2011
Type:
Restructuration
Mission :
Mandataire (Diag+AVP)
Item supplémentaire:

Réalisée en 2011 pour la Ville du Havre, cette étude a pour objet le réaménagement du passage Racine situé au Havre (76). Bien que privé, ce passage couvert possède un véritable statut d’espace public grâce à une convention signée avec la copropriété laissant à la ville droit de passage et entretien. Il s’inscrit dans une séquence urbaine rectiligne longue d’1km et large de 50m, incluant l’église Saint Joseph (1953) d’Auguste Perret, la clinique François 1er (1955) de Paul Nelson (ancien élève d’Auguste Perret), le collège Raoul Dufy (1954) de Pierre-Edouard Lambert (membre de l’Atelier Perret), le marché couvert des halles centrales (1960), le Volcan (1982) d’Oscar Niemeyer, le bassin du Commerce (1792) et le World Trade Center d’Andrault et Parat (1973). De cette séquence, nous retenons particulièrement deux écoles : tout d’abord celle d’Auguste Perret avec ses ossatures apparentes, ses panneaux de remplissage en béton colorés, ses colonnes et claustras, ses entablements, sa synthèse entre modernité et classicisme… Puis celle d’Oscar Niemeyer avec son béton banché peint, ses lignes courbes, son brutalisme expressionniste et sensuel. 

Bien que très central, le passage Racine ne présente aucune intériorité comme le ferait un passage parisien. Il ne s’agit ici que de traverser et de passer d’un monde à un autre. Tel le lapin blanc de Lewis Carroll, notre projet propose d’emmener le passant vers cet autre monde. Une série de 7 types panneaux de 2,5m x 0.8m organisés suivant un mode a priori aléatoire couvrent murs et plafond : 5 types de panneaux vitrés comportent des led strips et cabinets (boites à led) avec différentes densités / 1 type de panneau inox ouvrant assure l’accès technique / 1 type de panneau en verre noir est utilisé pour sa capacité de réflexion. Des capteurs de présence détectent le sens des flux de passants et gèrent 2 types de textes affichés par les leds : une citation de Perret quand le flux va vers Perret : « Le canevas général des voies, leur largeur, ainsi que les dimensions des îlots, les longueurs et épaisseurs des bâtiments sont modulées et viennent s’inscrire sur un canevas général à mailles carrées dont l’élément à été fixé à 6,24mètres. Cette trame invisible, qui laisse une liberté totale mais permet les disciplines les plus rigoureuses, agit à la manière de la mesure et de la cadence en musique et assure l’unité et le rythme. » / Une citation de Niemeyer quand le flux va vers Niemeyer : « Quand je dessine, seul le béton me permettra de maitriser une courbe d’une portée aussi ample. Le béton suggère des formes souples, des contrastes de formes, par une modulation continue de l’espace qui s’oppose à l’uniformisation des systèmes répétitifs du fonctionnalisme international. Une chose non baroque mais avec beaucoup de liberté.» Lorsque les flux vont dans les 2 sens, les textes entrent en collision et se désagrègent. Enfin, les capteurs gèrent l’intensité lumineuse des leds en fonction de l’intensité des flux. 

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